mardi 24 janvier 2012

MA PREMIÈRE FOIS

1h35 - Sortie le 18 janvier 2012


Un film de Marie-Castille Mention-Schaar avec Martin Cannavo & Esther Comar
Zachary a 20 ans. Sombre et indépendant, il collectionne les conquêtes amoureuses et les échecs scolaires. Sarah a 18 ans. Première de la classe, fragile, elle comble ses manques affectifs grâce a une maîtrise parfaite de sa vie. Rien ne devrait les rapprocher et pourtant, l'année du bac, durant 6 mois, ils vont vivre un grand amour...


Moyenne de Ours : 0.25/5

L'opinion de Tinette : 0.5/5
Bon déjà il faut savoir une chose, niveau comédie romantique et film d'amour, je l'avoue, je suis bon public. Mais vraiment hein... Contrairement au Comte, mettez moi une histoire d'amour crédible, quelques notes de piano, un ou deux regards qui crient "désir" et ça me plaît. Voila, ça c'est établit.
Donc maintenant pour en revenir à ce film, (même si je pense que l'appeler ainsi est une insulte au genre, passons) mon plus grand questionnement est le suivant : Comment a t-il pu être produit ? Qui a cru en ce film ?! Qui en lisant ces répliques niaises et vides s'est dit "ah oui on risque le carton avec ça"...?
Rien n'est bon. On ne peut même pas dire que les plans sont jolis, ce n'est pas le cas. A deux reprises on voit un travelling compensé, totalement raté (on voit les étapes) et injustifié. Les transitions ? Pfff pourquoi se prendre le crane, allez hop des fondus au noir (mais pas qu'un peu hein).
Niveau scénario bon bah c'est simple. Deux jeunes riches à en crever (le mec a 17 ans et entretient sa soeur, elle vit sur l'île de la cité.. voila..) se rencontrent, tout les opposent mais ils s'aiment. En clair. Aucun obstacle dans leur couple. Aucun intérêt. On aurait pu croire à un problème au niveau des familles, mais non ça aurait pu porter un minimum d'intérêt. Le scénario n'est fait que de clichés (on fait l'amour pour la première fois dans une salle remplie de bougies et de fleurs, et hop des fondus enchaînés sur des parties du corps, Grand Dieu ce que c'est original, on se dit au revoir sous la pluie, on lit un bouquin ensemble dans un parc, et on passe des soirées de déglingos avec les potes...bref..) et de facilités (les deux tombent en panne, aucun des deux n'a de batterie.. Bien sur. La réalisatrice a t-elle rencontré un adolescent récemment ?!)
Les acteurs sont faux, les répliques encore plus (sérieusement.. qui a 17 ans a déjà dit "je t'aime jusqu'aux étoiles ?" ou "c'est comme une évidence, tu fais partie de moi"...*part gerber*), et alors pour faire les choses moches jusqu'au bout les noms choisis sont dégueulasses. On essaye d'inclure une espèce d'histoire familiale conviviale et bienveillante avec des surnoms : le beau papa s'appelle Papou, la mamie Mamé. Mais on est où là ?!
On s'ennuie tellement vite. Et arrive un moment où c'est tellement pathétique et triste à voir qu'on se cache. Vous savez ce sentiment de gêne en regardant les castings de la nouvelle star (ou autre hein à vous de voir)... et bien là c'est ça, pendant une heure et demie. On veut juste que ça s'arrête. Une bonne fois pour toute. Bon il y a encore beaucoup de choses à dire mais à un moment il faut s'arrêter je pense.
Le demi point vient uniquement du fait que le jeune acteur soit beau (oui bon voilà c'est dit) et que malgré tout, je pense qu'il est capable de mieux une fois mieux dirigé.
PS : voir ce film à coté d'un groupe de trois gamines fut une expérience incroyable. et vas y que ça rigole quand il se met torse nu, et que ça pleure parce que "oh c'est trop beau"... Magique ! Et merci au monsieur derrière moi qui m'a fait pleuré de rire avec ces commentaires.


Le mot du Comte : 0/5
Espérant séduire le public qui avait fait le succès de "LOL", "Ma première fois" (titre bien glauque qui pourrait être complété par: "Comment mon hymen s'est déchiré") est un échec total, qui ne rate aucun des clichés possibles et inimaginables sur les romances adolescentes. Les dialogues sont d'une platitude désespérante et les acteurs (on leur pardonnera le fait qu'ils débutent) débitent des phrases ridicules et toutes faites telles que: "Je t'aime... jusque dans les étoiles". Il est regrettable de voir tout le pognon qui a été mis dans ce film (preuve en est les plans d'hélicoptères dégueulasses sur le château qui sert d'internats aux "personnages", si tant es qu'il y en ait). Car oui, les personnages sont tous beaux, ultra-friqués (mais riche niveau CAC 40 hein -avec argenterie, manoir à la campagne et 350m2 sur l'île Saint-Louis,) et tellement caricaturaux: le jeune BG mal dans sa peau -mannequin et artiste à ses heures perdues, et incompris par son papa (il en est de même pour la fille -toujours en survêt Abercrombie, qui a des problèmes avec sa mère; et oui, être ultra-riche, c'est dur!), et qui arrive, avec un appareil numérique à tirer de l'argentique. Miraculeux. Tout comme le fait que ce film ait pu se faire.
La mise en scène est une immondice pure: Marie-Castille Machin-Truc a recours aux pires procédés pour tenter -en vain, de faire venir une émotion absente du scénario et du jeu des comédiens (pas dirigés). Images en fondus enchaînés sur une musique clichée ou des chansons anglo-saxonnes ridicules (vidéoclip), déclinaisons de figures milles fois vus (baiser sous la pluie, sexe dans une chambre pleine de fleurs -le pitoyable summum niais du film, adieux sous la pluie sur un pont de l'île de la Cité et j'en passe... ). Ce désastre filmé donnerait envie de décerner à "LOL" un César, un Oscar, une Palme d'Or, et donne également envie de se refaire tout les films avec Franck Dubosc 40 fois (comparé à ça, le plaisir est immense!). A vouloir imiter de trop près les films américains de ce genre (ah oui j'oubliais, mention pour les noms des personnages, très crédibles aussi) et jouer sur leurs plates-bandes, le film ne devient que ce qu'il mérite d'être: un navet intersidéral (sûrement un des pires films français de 2012). 
J'ai sûrement oublié beaucoup d'autres éléments qui ont fait naître ma répugnance pour ce film, pardonnez-moi, mais au bout d'une heure, ça devient vomitif. Faire un film de ce genre, c'est vraiment prendre les spectateurs (qui ici se limitent aux pré-ados de moins de 16 ans) pour des con(ne)s. Alerte au film de merde.

2 commentaires:

  1. Juani: Tinette, j'adore ta franchise et ton introduction concernant ton penchant pour les "kikouloleries". Honnête et assumé, je "plussoie"^^
    P.S : j'étais pliée tout le long de ta critique.

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  2. Ba j'avoue ! Kikoolol dans l'ame quoi. toi aussi hein ! ^^ Mais la.. pfff...
    PS : contente que ca t'ai plu !xD

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